médailles et décorations

La fabrication des médailles et décorations : un savoir-faire alliant les nouvelles technologies et le travail manuel

La production de médailles ou décorations est avant tout un travail d’équipe. Cela exige de faire appel à plusieurs métiers ou savoir-faire. Par exemple, une mauvaise gravure ne pourra pas être rattrapée à l’estampage. De même, si la frappe n’est pas parfaitement réalisée, le rendu final ne sera pas digne du modèle initial. De chaque maillon de cette chaîne, dépend la qualité finale de la médaille.
La bonne fabrication d’une médaille ou décoration résultera toujours d’un bon équilibre entre le travail mécanique (gravure assistée par ordinateur, pantographe, tour à réduire…), la maîtrise des technologies nouvelles et le travail manuel exécuté avec dextérité.

Avec un souci sans cesse accru de perfection, les artisans de la Maison Bacqueville perpétuent un savoir-faire de plus de 200 ans tout en faisant appel aux techniques industrielles et informatiques les plus modernes. Le travail de l’atelier de gravure, où la main de l’homme et l’informatique se conjuguent, en est la meilleure preuve.

Voici un aperçu des différentes opérations à accomplir pour la fabrication de médailles ou décorations.

La gravure

La technique de gravure consiste à imprimer sur une surface encore malléable (ex : argile) la médaille ou décoration en négatif à l’aide d’un outil dur spécial (poinçon, tampon, etc.).

La « matrice » est un « outil » en acier trempé qui présente l’effigie de la médaille, en creux et en « miroir ». Lorsque la médaille doit être frappée en « avers et revers», il faut une matrice par face, avec un « guide» rainuré pour bien les ajuster face à face.

Ensuite, il existe 3 procédés de fabrications des médailles et décorations :

  1. L’estampage
  2. La fonderie
  3. La fonderie à cire perdue

L’un ou l’autre de ces procédés sera retenu, en fonction de la complexité du modèle et des quantités à reproduire.

L’estampage

Il s’agit de la principale technique de fabrication utilisée pour les médailles et décorations. Elle consiste à frapper une pièce de métal entre deux morceaux de métaux plus durs, et donc de décalquer l’empreinte de ce qu’on appelle l’outillage (ou le coin) sur la médaille.

L’estampage des médailles se fait sur une presse pouvant fournir jusqu’à 200 tonnes de pression. Chaque médaille doit recevoir entre trois et cinq « passes » afin de garantir une reproduction parfaite de la forme.

La fonderie

La technique de la fonderie consiste à introduire du métal chaud dans un moule et à ensuite ébarber, polir et patiner la pièce ainsi obtenue.

La fonderie à cire perdue

La fabrication à la cire perdue était déjà pratiquée par les Egyptiens pour le travail de certains métaux à basse température de fusion (bronze, argent, or, …).

Ce mode de fabrication s’est étendu après la seconde guerre mondiale du fait des découvertes de matériaux réfractaires nobles permettant la fabrication de carapaces résistant aux températures élevées.

Le principe consiste à réaliser dans une matière fusible (de la cire) la réplique exacte – appelée modèle – de la médaille finale.

Le modèle est ensuite recouvert de matériaux réfractaires (céramique) ; puis, il est éliminé par fusion ou combustion afin de laisser dans la céramique une cavité rigoureusement identique à la forme du modèle.

Le moule en céramique subit alors une cuisson à haute température pendant que le métal est mis en fusion. Ensuite, le métal liquide est coulé dans ce moule chaud, ce qui lui permet de reproduire les détails les plus petits du moule.

Après refroidissement, le moule céramique est détruit pour laisser apparaître la médaille qui sera la réplique fidèle du modèle.

Cette technique est particulièrement adaptée pour des réalisations de pièces de formes complexes, nécessitant un excellent état de surface et une précision de relief très pointue.

Une fois, la médaille fondue ou estampée, le travail de l’artisan n’est pas fini. Il lui reste encore à transformer la pièce brute ainsi obtenue en un véritable objet digne de celui qui en deviendra le détenteur.

Le détourage manuel

Dans le cas de l’estampage, après chaque frappe, le métal “chasse” sur les côtés et doit être détouré. Les médailles qui n’ont pas d’outil de découpe à leur format doivent être détourées à la cisaille à main.

Le polissage

Une fois la médaille ou décoration détourée, son état de surface est dit « brut ». Il s’agit maintenant de lui donner son aspect définitif :

  • Aspect satiné ou brossé
  • Poli brillant ou poli miroir

A chaque étape du polissage, il faut contrôler la rugosité, la géométrie et l’aspect des surfaces.

Le travail de polissage consiste à :

  • enlever petit à petit les aspérités laissées par les outils, à l’aide de meules et de brosses
  • sabler les pièces ou les parties devant être mates
  • polir, à l’aide d’un tour, pour obtenir un aspect lisse et brillant
  • satiner à la toile d’émeri
  • décaper les objets en métal précieux

L’émaillage

L’émaillage consiste à apporter les notes de couleur voulue par l’artiste créateur de la médaille.

Une fois la pièce fondue, estampée, détourée, polie, l’artisan prépare son émail (broyage et lavage), puis l’applique sur la médaille à l’aide d’une seringue spéciale.
Grâce à l’emploi de nouvelles matières plus résistantes, la technique de l’émaillage grand feu a progressivement disparue.

Enfin, selon les modèles, l’artisan devra souder une bélière à la médaille (la bélière est le petit anneau dans lequel la médaille est tenue à la chaîne).

Le Paradis des Récipiendaires au Palais-Royal

Maison Bacqueville : boutique du Palais-Royal (vitrines extérieures)Femmes et hommes de mérite sont toujours aussi nombreux à venir dans notre boutique amarrée aux arcades du Palais-Royal (Paris).

En poussant la porte, vous entrerez dans un lieu chargé d’histoire et vous découvrirez probablement des médailles ou décorations dont vous ne soupçonniez même pas l’existence.

Vous pourrez également admirer les milliers de rubans aux multiples couleurs que l’on peut voir dans une des vitrines intérieures.

Très vite, Hélène et Sylvie sauront vous mettre à l’aise dans cet univers prestigieux. Car elles aiment transmettre à leurs clients leur passion pour les médailles et décorations. Elles apporteront le plus grand soin à satisfaire votre demande.

Vous pourrez également admirer les coupes, plateaux et autres bijoux que l’on peut voir dans les vitrines extérieures.

Maison Bacqueville :

6-7-8, Galerie de Montpensier
Jardin du Palais Royal
75001 PARIS

Maison Bacqueville, décorations civiles et médailles militaires

Maison Bacqueville : médailles et décorations civiles et militairesFabricant de médailles et décorations depuis 1790, la Maison Bacqueville, fournisseur de l’Empereur Napoléon III, a su traverser les époques tout en gardant son dynamisme et son sens de l’écoute.

La Maison Bacqueville fait aujourd’hui partie des 3 derniers fabricants détenteurs du « droit de frappe » pour certaines médailles et décorations françaises et étrangères : légion d’honneur, médaille militaire, croix de guerre, ordre national du mérite, ordre des palmes académiques, ordre des arts et lettres, ordre du mérite agricole, ordre du mérite maritime, etc. Nous possédons notre propre atelier de fabrication situé aux portes de Paris. Cette proximité nous permet de répondre très rapidement aux demandes de fabrications spéciales et vous garantit une qualité française de premier choix.

Nos équipes se feront un plaisir de vous aider dans la réalisation de vos projets, que vous soyez :

  1. Un Particulier (collectionneur, récipiendaire)
  2. Une Collectivité ou une Entreprise (médaille du travail, médaille d’entreprise…)
  3. Une Mairie (collier et écharpe, insigne de poche, cocarde de voiture, médaille et insigne personnalisée…)
  4. Un Militaire en activité ou à la retraite
  5. Un Pompier
  6. Une Association

A travers ce site, nous avons voulu vous faire partager notre passion des médailles et décorations françaises.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à…

Médailles, décorations, barrettes, rubans, cocardes, écharpes…

Maison Bacqueville : enseigne de la boutique du Palais RoyalDepuis plus de deux siècles, la Maison Bacqueville satisfait les exigences des récipiendaires et autres collectionneurs de médailles militaires, médailles civiles ou autres décorations prestigieuses.

Rachetée en 1980 par la famille Marck, elle a su perpétuer le savoir-faire artisanal et la tradition d’authenticité et de prestige qui ont fait la renommée de la Maison.

Au fil des ans, elle a su se bâtir une réputation jamais démentie auprès de sa clientèle.

Tous les clients vous le diront. Lorsque vous entrez dans la boutique du Palais Royal ou lorsque vous appelez, vous serez frappé(e) par l’accueil et la disponibilité qui vous seront réservés.

Aujourd’hui, Sylvie Keller gère la maison et une clientèle exigeante, pour qui elle se met en quatre.  « La fabrication d’une médaille ou décoration est le fruit d’un travail minutieux mariant le geste traditionnel et la technologie. Il faut au minimum deux bons mois et demi pour frapper, décorer, émailler une médaille, en se conformant au cahier des charges fixé par les textes administratifs. »

Une des plus belles pages de l’histoire des médailles et décorations

A l’origine, la Maison Bacqueville portait le nom de Lasne. Elle avait obtenu en 1790 le droit de frappe. Aujourd’hui, seuls 3 fabricants ont ce droit. En 1869, elle obtint aussi le droit de fabriquer des pièces de monnaie pour Napoléon III. Elle appartenait depuis deux générations à la famille Bacqueville lorsqu’elle fut rachetée, en 1980, par la famille Marck, spécialisée dans les décorations et les uniformes militaires.

Portrait Napoléon IIIReflets vivants, chargées d’histoire, les médailles font la joie des collectionneurs. Dans sa collection particulière, la maison détient un prototype du collier Napoléon III, rappelant ainsi que l’Empereur réhabilita la Légion d’honneur, créée par Napoléon Ier. Autre souvenir de la même époque : un diplôme remis par l’Empereur Maximilien du Mexique, en espagnol, datée de 1865.

Onze mois de l’année, la Maison fabrique des médailles de la Légion d’honneur, des médailles militaires, des croix de guerre, des médailles civiles, des palmes académiques, mais aussi des médailles d’ancienneté du travail et des décorations pour collectivité et entreprises. Attention, tout le monde peut se commander une médaille ou une décoration, mais on n’a pas le droit de la porter en public si l’on n’a pas été décoré officiellement. Il s’agit d’une infraction punie par la loi (article 259 du Code pénal).

Droit de frappe par l'Empereur Napoléon IIIDiplôme remis par l’Empereur Maximilien du Mexique